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La double victoire contre le Cap-Vert, première nation africaine au classement FIFA jusqu’à ce soir pose les fondations du renouveau de l’Equipe Nationale Marocaine sous la houlette d’Hervé Renard.

Un groupe est entrain de naîtreOutre la qualification pour la CAN 2017 et les six points glanés en trois jours, c’est l’état d’esprit retrouvé que le public marocain salue. L’ensemble du groupe, des titulaires aux remplaçants en passant par les recalés en tribune et le staff technique sont tous unis pour une même cause : redorer le blason et « hisser le drapeau marocain, le plus haut possible » comme a déclaré Hervé Renard, le sélectionneur des Lions de l’Atlas, la semaine dernière en conférence de presse. Un collectif se crée, un groupe s’unit et un objectif se dessine. Pour cela, Hervé Renard a posé les fondations. Construire de derrière afin d’avoir une assise défensive solide. L’adage footballistique dit : « La défense est la première attaque ». Cela a été démontré encore une fois sur le rectangle vert. Le quatuor défensif : Dirar – Da Costa – Saiss – El Kaoutari ayant joué l’intégralité de la double confrontation face au Cap-Vert a montré une grande sérénité. Entre la vélocité de Dirar, la présence aérienne de Da Costa, la qualité de relance de Saiss et la solidité d’El Kaoutari, cette charnière se complète bien malgré le fait qu’elle est très expérimentale étant donné que Nabil Dirar et Romain Saiss ne sont pas des défenseurs de métier et qu’Abdelhamid El Kaoutari n’évolue plus au poste de latéral gauche en club depuis bien longtemps. Mais ceci est la force de Renard, trouver les bonnes connexions et l’alchimie entre les joueurs. Ajoutez à cela, la présence de Munir Mhamdi au poste de gardien. Le portier de Numancia se montre rassurant et prouve que le Maroc peut produire d’excellents gardiens. Désormais, à lui de prouver sur la durée. Des choix forts et judicieuxConcernant l’entre-jeu, endroit clé où beaucoup de choses se décident, l’expérience a été mise en avant. La présence d’El Ahmadi et de Boussoufa démontrent que le Maroc a besoin de grognards, de vécu et d’expérience. Chacun dans leurs tâches respectives, les deux trentenaires ont démontrès qu’ils en ont encore dans les tripes et qu’il faudra compter sur eux pour guider le pays vers la CAN 2017 et une qualification au Mondial 2018. Offensivement, le Maroc bénéficie de multiples palettes, gâchettes et solutions. Désormais, c’est au sélectionneur de trouver la bonne formule, la bonne association afin de devenir encore plus tranchant et menaçant dans la zone de vérité. Et dans cette fonction, il faudra compter sur le Sphynx, Youssef El Arabi. Tant décrié par le public marocain mais ô combien efficace sur le plan statistique. Que ce soit en club, oû il est devenu récemment, le meilleur buteur de l’histoire de Granada mais également en sélection, oû l’ancien caennais a marqué la totalité des buts du Mountakhab lors de cette semaine internationale. Ajoutons à cela, les débuts prometteurs, tout en dribbles et en arabesque de Sofiane Boufal. Nous pouvons dire qu’une chose. Le futur promet d’être radieux pour le Maroc, car Théodore Levitt disait : « Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu’elles ne deviennent évidentes ». Hervé Renard appréciera.