La stratégie mise en place par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) est devenue, au fil des années, une référence régionale. Sa vision à long terme, son réseau de détection à l’international et sa politique d’intégration des joueurs binationaux marocains inspirent désormais plusieurs fédérations arabes, désireuses de reproduire la réussite marocaine sur la scène mondiale.
Cependant, copier le « modèle marocain » n’est pas une tâche aisée. Le Maroc dispose d’un atout majeur : une diaspora nombreuse et talentueuse, solidement implantée dans les plus grands centres de formation européens. Peu de nations arabes peuvent en dire autant.
🇶🇦 Qatar et 🇸🇦 Arabie saoudite : deux stratégies différentes
Le Qatar a très tôt compris qu’il ne pouvait pas compter sur une base locale suffisante pour rivaliser au plus haut niveau. Sa solution fut de naturaliser des joueurs étrangers prometteurs, souvent issus d’Afrique du Nord ou d’Amérique du Sud. Ces dernières années, plusieurs jeunes binationaux d’origine marocaine et algérienne ont ainsi choisi de défendre les couleurs du Qatar.
De son côté, l’Arabie saoudite adopte une approche plus ambitieuse et structurée. Le royaume a commencé à envoyer ses propres jeunes talents dans des clubs européens partenaires, en les subventionnant afin qu’ils bénéficient des meilleures conditions de progression.
Mais la Fédération saoudienne ne s’arrête pas là : elle cherche désormais à séduire des binationaux marocains évoluant dans les académies européennes, espérant les convaincre de représenter les Verts.
Une nouvelle cible : Mahdi El Maimouni
Selon la presse belge, l’un des joueurs ciblés serait Mahdi El Maimouni, jeune milieu de terrain du Sporting Charleroi, né en 2009. Talent précoce et prometteur, il s’entraîne depuis plusieurs semaines avec un club européen de renom, dans le cadre d’un partenariat étroit avec la Fédération saoudienne de football qui prépare déja son Mondial 2034.
Un signe clair : l’Arabie saoudite entend désormais jouer sur le même terrain que le Maroc, celui du recrutement intelligent et international pour hisser le niveau de ses sélections en prévision de la Coupe du Monde 2034. Mais pour espérer rivaliser, il lui faudra plus qu’un modèle à imiter , il lui faudra une identité footballistique à construire.