Kays Ruiz-Atil s’est exprimé à cœur ouvert sur son parcours, ses erreurs passées et son ambition de retrouver la lumière après quelques années compliquées. À seulement 23 ans, l’ancien espoir du PSG assume pleinement les excès de sa jeunesse et tente aujourd’hui de repartir sur des bases plus solides en Division 2 belge.
Des excès parisiens assumés
Arrivé au centre de formation du PSG en 2015 en provenance du FC Barcelone, Kays Ruiz-Atil avait tout pour réussir. Mais le natif de Lyon admet avoir perdu du temps à cause de son immaturité : « Herrera et Di Maria l’ont dit. J’ai voyagé en jet privé, je me suis habillé avec des marques, les soirées… », reconnaît l’international marocain U23.
À l’époque, le jeune milieu offensif goûtait aux plaisirs d’une vie de star avant même d’avoir confirmé sur les terrains. « C’est très dur de résister quand tu accèdes à tout ça et que tout le monde te dit oui. Moi, j’étais jeune, je ne voulais écouter personne », avoue-t-il.
Malgré les avertissements répétés de sa mère et de son oncle, Ruiz-Atil admet qu’il n’écoutait personne : « Je n’en faisais qu’à ma tête », concède-t-il, avec un brin d’amertume.
Un départ du PSG regretté
Après la fin de son contrat en 2021, Kays Ruiz-Atil retourne au FC Barcelone, son club formateur. Mais quatre ans plus tard, il confesse que ce choix fut une erreur : « Mon seul regret, c’est de ne pas avoir prolongé avec Paris. À l’époque, Kylian (Mbappé) me disait souvent de le faire. Mais on ne s’est pas entendus avec Leonardo. »
Longtemps accusé d’avoir été trop gourmand dans ses négociations, l’ancien coéquipier de Xavi Simons rétablit sa vérité : « Les gens disent que j’ai été gourmand, c’est totalement faux. Je n’ai jamais demandé des sommes folles. Ce qui m’intéressait, c’était le projet sportif. »
Une relance en Belgique
Aujourd’hui en Division 2 belge, Kays Ruiz-Atil veut tourner la page et prouver qu’il peut encore retrouver le niveau qui lui avait valu l’étiquette de futur crack. Plus mature et conscient de ses erreurs, l’international marocain, âgé aujourd’hui de 23 ans, met désormais l’accent sur la discipline et l’hygiène de vie. « J’ai reçu une seconde chance, à moi de la saisir », affirme-t-il, déterminé à redonner un nouveau souffle à une carrière encore loin d’être terminée.
Kays Ruiz-Atil devait changer d’air cet été. Le milieu offensif de 23 ans, pétri de talent mais marqué par un parcours heurté, espérait profiter du mercato estival pour franchir un nouveau cap. Son club actuel, les Francs Borains (D2 belge), n’était d’ailleurs pas opposé à un transfert, anticipant cette éventualité dès sa prolongation de contrat en février dernier, jusqu’en juin 2026. Une stratégie destinée à ne pas le voir partir libre.
Finalement, le natif de Lyon a repris la saison avec le club hennuyer, conscient que son passé continue de le rattraper. « Ça a eu de grandes répercussions et ça a impacté les discussions qu’on a eues avec certains clubs. Parce qu’ils pensent que je suis encore comme avant. Ils ne veulent pas me laisser une deuxième chance », confie-t-il dans une longue interview à RMC Sport.