Jawad Badda, voix bien connue de BeIN Sports, suscite régulièrement des réactions contrastées chez les téléspectateurs marocains. Son enthousiasme débordant pour les Lions de l’Atlas ne fait aucun doute, mais son style de commentaire, marqué par un stress communicatif et des analyses souvent trop réactives, finit parfois par agacer.
Lors des matchs de l’équipe nationale, sa passion prend souvent le dessus, au point de transmettre tension et frustration aux supporters devant leurs écrans. Plusieurs d’entre eux avouent même regarder les rencontres à enjeu en coupant le son, préférant vivre le match sans ses évaluations abusives et la charge émotionnelle négative qu’il véhicule.
Pourtant, Jawad Badda possède un véritable atout : il vit intensément le football et incarne cette ferveur que partagent des millions de Marocains. C’est précisément cette proximité avec le public qu’il doit transformer en force. Avec un ton plus posé, une analyse plus structurée et un recul plus professionnel lors des matchs difficiles, il pourrait non seulement garder l’attention des téléspectateurs, mais aussi enrichir leur expérience du jeu.
En somme, Badda ne devrait pas renoncer à sa passion, mais apprendre à la canaliser. S’il parvient à trouver cet équilibre entre supporter et analyste, il pourrait passer du statut de commentateur clivant à celui de véritable référence pour le football marocain.
Un bon commentateur est un guide. Il doit enrichir l’expérience du spectateur en apportant savoir, émotion et clarté, tout en restant maître de ses émotions. Même si certains commentateurs affichent une préférence, leur mission première est de rester professionnels et objectifs en évitant de transformer le commentaire en tribune personnelle.
