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Le 24 Avril dernier, le football Français et Africain était en deuil à l’annonce de la mort d’Henri Michel, un monument du football, éteint à l’âge de 70 ans des suites d’une longue maladie qui a fini par avoir raison de lui. Notre rédaction revient sur le parcours d’un homme, d’un joueur, d’un entraîneur et d’un sélectionneur qui aura marqué les esprits partout où il est passé.

Une carrière de joueur où il a juré fidélité à un club Né à Aix-en-Provence en 1947, il commence avec l’équipe locale à 17 seulement avant de rejoindre le FC Nantes deux ans plus tard pour ne jamais la quitter en tant que joueur professionnel. Durant 16 saisons avec les Canaris, le milieu de terrain de formation joue plus de 600 matchs pour remporter 3 championnats (1973, 1977 et 1980) ainsi qu’une Coupe de France en 1979. Capitaine des jaunes à 22 ans et seulement 3 ans après son arrivée, il a également été sélectionné pour la première fois en équipe de France à 20 ans. En 13 ans de bons et loyaux services, il a participé à 58 rencontres en Bleus en tant que joueur, avant de revenir quelques années plus tard en tant que sélectionneur. Une reconversion rapide . et réussie Dès la fin de sa carrière de joueur professionnel, Henri Michel récupère l’équipe de France Olympique en 1982 qu’il mène vers l’Or aux JO à Los Angeles deux ans plus tard. Fort de ce succès, il devient sélectionneur de l’équipe A à 37 ans à peine pour une réussite quasi immédiate encore une fois: Coupe intercontinentale gagnée en 1985 avant une 3ème place lors de la coupe du monde en 1986. Quittant le navire bleu en 1988, il fait un passage éclair comme entraîneur du PSG dans le début des années 90, avant de commencer sa grande histoire avec le continent africain. 4 équipes différentes en Coupe du Monde Sélectionneur du Cameroun lors de la coupe du monde 1994, Henri Michel prend les commandes de la sélection nationale du Maroc en 1995 pour ce qui restera à jamais comme sa plus longue expérience à la tête d’une équipe. En 5 ans, il arrive à qualifier Basser, Naybet &Co au mondial en France pour une élimination précoce au premier tour dans les circonstances que l’on connait tous. Son histoire marocaine continue aux débuts des années 2000 après avoir mené le Raja de Casablanca au sacre continental en 2003 et national en 2004. Une réussite qui lui ouvre les portes d’une nouvelle expérience africaine avec la Côte d’Ivoire qu’il accompagne au Mondial en 2006, après avoir échoué en finale de la CAN la même année. Une fin de carrière mitigée . mais un homme toujours respecté Zamalek à 2 reprises, Mamelodi Sundowns, Guinée équatoriale, Kenya mais aussi de nouvelles expériences avec le Raja et l’Equipe nationale . autant de défis qu’Henri Michel a tenté de relever lors de ces 6 dernières années entre 2006 et 2012, sans réussite. Ne sentant pas toujours un cadre de travail adéquat, il préférait démissionner et laisser place à d’autres techniciens. « Une franchise sans arrogance, une loyauté et un goût du travail bien fait », autant de qualités soulignées par le président français lui même en début de semaine. Henri Michel nous a donc quitté à deux mois du mondial russe où l’équipe nationale reviendra, 20 ans après un 3-0 contre l’Ecosse à Saint-Etienne, un match qui aurait pu (dû) permettre à cet homme de montrer dans son pays et à son pays qu’il méritait davantage de reconnaissance. Celle-ci même que l’ensemble des marocains n’ont jamais cessés de clamer envers un homme intègre et qui ne croit qu’au travail bien fait. A 2 mois du mondial russe, nous avons à la tête de notre sélection un autre français, tout aussi franc, tout aussi intègre et pourtant non reconnu à sa juste valeur en France . A nos Lions de prouver en Russie ce que vaut Renard . A nos Lions de rendre hommage en Russie à ce qu’a été Henri Michel