Le président de la Fédération Royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a levé le voile sur plusieurs affaires. Certaines ont soulevé de vives réactions dernièrement.

Il s’est également exprimé sur des sujets que plusieurs pensent qu’il est le seul à maîtriser. Ainsi, le président de la FRMF a assuré que la force de la Fédération dépend des clubs nationaux. Ces derniers assurent les résultats et ceux des sélections forgeant la réputation du football marocain.

Il a rappelé que son engagement est la défense du patrimoine immatériel, incarné par plusieurs clubs comme le Raja, le WAC, l’AS FAR, le MAS ou le KAC.

Fouzi Lekjaa a également défendu son impartialité dans ses volets administratif et sportif, a connu un bond qualitatif. Les décisions du bureau dirigeant sont collégiales et transparentes, assure Fouzi Lekjaa.

Depuis votre arrivée à la tête de la FRMF, vous avez réussi plusieurs chantiers, mais vous avez échoué dans d’autres. Dans ce sens, on peut dire que vous avez ignoré le fait de consolider le capital confiance dont jouit le football national. Ce qui a fini par susciter certains doutes. On entend par-ci et par-là que vous êtes derrière tel ou tel club ou contre d’autres. Que faites-vous pour consolider la confiance dans le football national ?

Fouzi Lekjaa : Je vais vous dire une chose, quand nous travaillons dans un système donné, nous n’accordons pas une grande importance aux affaires personnelles et individuelles.

Si un club perd un match et que cela lui cause une sorte d’instabilité ou de l’inquiétude, et qu’il a ensuite décidé de faire porter le chapeau à la FRMF et à son président, allant même jusqu’à les accuser de partialité. Ce discours ne m’intéresse pas et ne m’intéressera jamais ! Le baromètre de la confiance en notre système est fondé sur le suivi et la reddition.

Cela ne dépend pas des personnes ou des avis.

Si je ne me trompe, le Raja avait mis en vente ses billets en ligne. Il n’a eu besoin que de deux heures pour écouler ses 40.000 billets. Au Wydad, la situation est pareille. Personnellement, je suis attentif à la façon dont l’opinion publique suit ces événements, ainsi que les nombreuses couvertures médiatiques.
Aujourd’hui, le football occupe une place prépondérante dans le champ médiatique (environ 90% des couvertures…). Plus de 40 pages chaque jour dans les quotidiens nationaux en plus des dizaines de radios privées et sites internet qui suivent l’actualité.

Tout cet intérêt prouve le contraire, que la confiance existe bel et bien. Car quand on perd confiance en quelque chose, on s’en désintéresse et on ne la traite pas médiatiquement.
Les exemples fusent dans ce sens.

Plusieurs sujets plus importants que le football ne jouissent pas du même intérêt, car la confiance a été altérée.
Maintenant, je peux vous assurer que la FRMF en tant qu’institution ne peut être forte qu’à travers des clubs structurés et puissants.

Fort avec des résultats

Plus globalement, le football marocain ne peut être fort que si les résultats des clubs et des équipes nationales sont probants.

Les observateurs savent pertinemment que je suis méticuleusement les affaires des clubs, auxquelles je consacre beaucoup de temps. Nous tenons plusieurs réunions dont l’objectif est de résoudre les problématiques et d’assurer un avenir plus radieux aux formations nationales.
Je crois que le problème est que les gens ne retiennent pas les efforts consentis pour résoudre les problèmes.
Paradoxalement, quand quelqu’un exprime un avis qui est dénué de bon sens, des dizaines de milliers partagent cet avis.

Si j’avais été un adepte de cette culture, c’est-à-dire celle d’avantager certaines parties aux dépens d’autres, j’aurais commencé par le club auquel j’appartiens. Dans le meilleur des cas, ce club a occupé la 6e ou la 7e place au classement général. Pourquoi ne l’ai-je pas assisté pour accéder à un meilleur rang ?

J’irai même plus loin. Donnez-moi une seule saison où le classement final n’a pas fidèlement reflété le niveau réel des équipes en lice ?

Durant mon mandat, l’IRT a remporté la Botola D1, ainsi que le Fath de Rabat, puis le Wydad de Casablanca. Le Difaâ d’El Jadida, lui, a remporté la Coupe du Trône. Le Raja a décroché la Coupe de la CAF et la Supercoupe d’Afrique. Le WAC a signé la Ligue des champions. Où est la RSB dans tout ça ?