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La Confédération africaine de football (CAF) va examiner vendredi à Accra la question de la tenue de la CAN 2019 au Cameroun, qui fait débat depuis plusieurs mois.

Une décision sera rendue sur le maintien ou non de la compétition au pays de l’Afrique centrale. Sport24info décrypte les points faibles de Yaoundé.   La crise anglophone Depuis octobre 2016, une partie de la minorité anglophone camerounaise proteste contre le président Paul Biya car elle s’estime marginalisée. Elle représente 20 % des 22 millions de Camerounais, répartie dans deux régions sur les dix que compte le pays, proteste contre ce qu’elle appelle sa “marginalisation” dans la société. Outre les séparatistes qui réclament la proclamation d’un nouvel État l’”Ambazonie”, des anglophones exigent le retour au fédéralisme qui a prévalu dans le pays entre 1961 et 1972, avec deux États au sein d’une même République. Depuis l’éclatement de la crise en octobre 2017, des dizaines de personnes ont été tués dans des affrontements, aux Nord et Sud Ouest du pays, entre séparatistes armés et force de sécurité camerounaise. Et Boko Haram Le conflit a certes baissé d’intensité, mais la guerre entre l’armée camerounaise et les troupes terroristes de Boko Haram persiste et se poursuit le long de la frontière avec le Nigeria. Depuis le début de l’année, plus de 150 civiles ont été tuées. Plus de 238 000 Camerounais ont également été forcés de quitter leur foyer tandis que près de 100 000 Nigérians ont laissé l’insécurité de leur pays pour se réfugier au Cameroun. L’infrastructure, grand bémol Le Cameroun a un grand défi, celui d’organiser une CAN de 24 sélections. Un engagement qui nécessite un nombre important de terrains pour les matchs et les entraînements et une chaîne hôtelière capable d’abriter les visiteurs. Sauf que Yaoundé ne semble pas en mesure d’assurer le cahiers des charges exigées par la CAF. Les stades devant accueillir les matchs ainsi que les terrains d’entrainement sont toujours ne dépassent encore les 50% de réalisation à sept mois du début de la compétition. Pire encore, le Stade de Limbe, l’un des plus importants complexe sportif prévu pour le déroulement des matchs d’une poule, n’est pas en mesure d’accueillir la CAN, puisqu’il se situe dans la zone Sud Ouest entachée par le conflit armé.