Il n’y a pas si longtemps, les Lions de l’Atlas brillaient plus par leurs débâcles que par des résultats footballistiques probants. Mais après la qualification au Mondial 2018 et leur figuration honorable, on a le sentiment que les prestations des Lions et l’attitude de certains s’accompagnent d’une regrettable arrogance. Auraient-ils pris le melon ?

En effet, la tanière n’est plus elle-même, peut-on déplorer lorsqu’on voit le laxisme qui y règne depuis l’aventure russe de l’été dernier. Pour preuve, on peut souligner la criante différence de l’état d’esprit général tant au niveau du staff technique qui laisse faire qu’au niveau des Lions de l’Atlas qui en profitent allègrement, admettons-le.  Et j’en prends pour exemple l’ex capitaine des Lions de l’Atlas, Mehdi Benatia qui a décidé d’imposer ses propres règles en choisissant ses matchs et les moments propices pour le convoquer, avec la bénédiction du sélectionneur. Paradoxalement, malgré le manque de confiance en soi et leur galère en club, bon nombres de nos joueurs ont un ego hyper-dimensionné. Peut être parce qu’ils s’estiment, à tort ou à raison, être capables de changer les choses à eux seuls.  Cette attitude hautaine est propre à tous les grands joueurs quand ils sont réellement de très grands et de très bons. Seulement, le problème avec nos Lions de l’Atlas c’est qu’ils ne sont ni très grands ni trop bons mais ont un ego surdimensionné qui ne se reflète pas dans leurs performances en club et encore moins dans leur présence « occasionnelle » en sélection nationale. Je prends aussi l’exemple de nos mondialistes, comme Da Costa, Belhanda, Boutaib,. qui inventent des excuses pendant les stages de préparation de la sélection nationale pour ne pas jouer des matchs jugés « à risque », toujours avec la validation d’un staff médical complice des mensonges et des baratins dont il se fait le porte parole. «Je ne sais pas si on a sous-estimé nos adversaires (Comores). Si cela avait été le cas, on aurait perdu face à cette équipe. Je pense que c’est difficile de disputer une Coupe du monde sans avoir la grosse tête après. . . « a confié Marouane Da Costa à l’issue du match Maroc 1-0 Comores disputé samedi dernier à Casablanca. Le défenseur central, qui avait fait l’impasse sur le match contre le Malawi en raison d’une « blessure », a décidé de ne pas faire le voyage sur les Iles paradisiaques des Comores faisant ainsi l’impasse sur le match retour à cause d’une « Surcharge de travail » pouvant provoquer une blessure sur une pelouse synthétique. Waw !! Merci Marouane et à la prochaine à domicile, si tu veux bien. Et pourquoi ne pas suivre l’exemple de Mehdi Benatia et choisir ses matchs aussi ? Marouane Da Costa a raison de s’inspirer de son ex capitaine, référence en la matière. Chose que fait très bien Marouane Da Costa, imité à moindre degré par Younes Belhanda qui a préféré rester dans la tribune pour assister à la victoire étriquée contre les Comores à Casablanca. Quant à Youssef Aït Bennasser, il se blesse souvent lors des stages des Lions de l’Atlas. Dans la tanière, les Lions de l’Atlas semblent de plus en plus difficiles à gérer pour le sélectionneur national, Hervé Renard alors qu’il n’y a pas véritablement de grandes stars plutôt faciles à gérer parce qu’elles se distinguent par leur engagement et par leurs prestations de haut vol qui font gagner les matchs. Or, Renard n’a aucun joueur de ce calibre pour dire « Amen’ à tous ses caprices de diva, mais il se plie et valide. Oui, il y a l’avant et l’après mondial et l’on se rappelle lorsque Hervé Renard insistait sur l’unité du groupe qui passe par un sacrifice commun et une solidarité à toute épreuve entre joueurs totalement engagés et respectant le maillot, loin du narcissisme dévoilé sur les réseaux sociaux avec leur besoin à compter leurs followers et étaler leur vie privée. La Fédération de Fouzi Lekjaa se doit de rappeler à l’ordre ses internationaux en dépit de leurs statuts respectifs, car les caprices des professionnels de choisir quand rejoindre l’équipe nationale vont finir par miner la tanière et la replonger dans ses travers d’antan. Faut-il rappeler qu’il existe un code de bonne conduite que nos joueurs et le sélectionneur sont tenus de respecter ?

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