Organisation, sécurité et même performances sportives: un Mondial tsariste pour Vladimir Poutine, dont l’image a été ternie chez une certaine presse occidentale, traditionnellement hostile aux choix politiques du président russe.

Le président a compris au bon moment que le sport généralement et pas que le football, est le meilleur outil de mobilisation de la une nation, un moyen de construire « The National Dream « dont un chef d’État a toujours besoin pour s’offrir l’unanimité du peuple. Après les JO d’hiver de Sotchi en 2014, l’organisation à grands frais du Mondial 2018 constituait un outil essentiel du « soft Power » russe à l’étranger pour contrer la propagande anti-Poutine dans les médias occidentaux. Dans ces mêmes médias, on craignait des batailles rangées de hooligans et des incidents racistes, des guerres entre mafias de drogue, des agressions homophobes … mais le peuple russe et ses dirigeants ont balayé d’un coup ces doutes. La Russie sort gagnante, avec du mérite. Les échos que nous avons eus de la part des Marocains qui ont fait le déplacement au pays de Lénine, rapportent des anecdotes qui témoignent d’une attitude très classe des Russes : un peuple sympathique, serviable et qui a marqué les fans du football mondial par son hospitalité séduisante. La Russie a démontré à la FIFA qu’une Coupe du monde de football, n’est pas qu’argent, infrastructure et business. Le facteur humain, ô combien sous-estimé sous l’ère du football moderne, demeure indispensable. Même dans une logique purement monétaire, Zurich devrait admettre que le football sans ferveur et popularité perd son goût voire son sens, d’où le scepticisme des observateurs quant à l’attribution de l’organisation du Mondial à des nations où le football est loin d’être un sport populaire… Cette Coupe du monde restera un bon coup de Com’ pour la Russie et un point de plus pour le tourisme de pays riche par son histoire et sa civilisation. Tant mieux pour lui & « Spasibo Russia » !