Le Ballon d’Or 2025 a ravivé les tensions : Achraf Hakimi, auteur d’une saison remarquable avec le PSG, finit 6ᵉ. Selon certains observateurs, un résultat incompréhensible vu ses performances. Mais ce qui suscite encore plus d’étonnement, c’est l’attitude du club : voilà qu’il s’indigne… alors qu’il a tout fait pour faire taire Hakimi.
Le top 6, et le PSG surpris
- On rappelle ici et là qu’Ousmane Dembélé est sacré, devant Lamine Yamal et Vitinha, puis vient Salah, Raphinha et enfin Hakimi.
- Sur le plateau du CFC, le journaliste Bertrand Latour s’offusque : « C’est une grande surprise que Salah soit devant lui. Ça pose question sur le Ballon d’Or Africain… »
- Autre critique claire : Hakimi “n’est pas reconnu à sa juste valeur” malgré son rendement.
Mais l’hypocrisie du PSG : sourire pour la caméra, silence en coulisses
- Faire taire Hakimi quand ça dérangeait
Le club a souvent cherché à contrôler la communication autour de Hakimi, à limiter ses prises de parole médiatiques ou ses revendications. Des comportements qui suggèrent un désir de limiter ses élans pour rester dans un cadre maîtrisé.
- Valoriser les stars… mais pas trop certaines voix
Quand ça arrange l’image, le club salue les prestations de Hakimi. Mais quand il devient gênant — par exemple dans ses critiques ou ses exigences —, on l’invite discrètement à se taire.
- Maintenant, la contestation publique
Dès qu’Hakimi est lésé selon les résultats du Ballon d’Or, le PSG monte au créneau. On parle de “scandale”, de “non reconnaissance”. Tout le monde s’offusque… sauf que quand Hakimi lui-même, dans ses interviews ou ses réseaux, exprimait une gêne, le club ne prenait pas cette posture.
Ce que révèle ce double langage
- Une stratégie d’image : que ce soit pour les sponsors, la presse ou les supporters, une figure comme Hakimi est utile — jusqu’au moment où elle exige d’être traitée comme telle.
- Un conflit latent de reconnaissance : valoriser ses stars, mais ne pas les laisser trop parler, trop décider.
- Du déjà-vu : cette attitude de “je t’encense publiquement mais je te modère en coulisses” est une habitude dans les grands clubs quand le joueur sort du cadre.
En conclusion
Si Achraf Hakimi finit 6ᵉ au Ballon d’Or malgré ses performances, ce n’est peut-être pas (seulement) une question de votes. C’est aussi le reflet d’un club qui, jusqu’à preuve du contraire, préfère un joueur performant et discret à un joueur reconnu et exigeant. Tant que le PSG modulera ses louanges en fonction du contexte, il apparaîtra plus comme un architecte du silence que de la justice sportive