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L’Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) a réagi au retournement de veste de l’Afrique du Sud au sujet de son vote pour l’organisation du Mondial 2026.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la décision est bien plus grave qu’elle n’y paraît. Après avoir officiellement annoncé, il y a trois semaines, son soutien au Maroc, les Sud-africains ont finalement changé d’avis pour accorder leur voix à la candidature nord-américaine. Cette volte-face serait dû au dernier tweet du président américain Donald Trump dans lequel il a menacé tous les pays qui voteront pour le royaume. Pour l’AIPS, l’Afrique du Sud est le premier pays à avoir succombé aux pressions américaines et annoncé qu’elle ne peut plus soutenir le Maroc. Lors d’un point de presse tenu le 7 mai, la ministre sud-africaine des Sports, Tokozile Xasa a affirmé que son pays ne soutiendra pas la candidature marocaine. « Nous sommes très clairs sur le fait que nous ne pouvons pas soutenir le Maroc. C’est la politique du pays et c’est une obligation pour les organismes sportifs de suivre la politique de l’État », a déclaré la ministre. Maintenant, la décision de l’Afrique du Sud risque de disqualifier la candidature nord-américaine. Les lois de la FIFA sont claires: toute ingérence politique dans les affaires des fédérations de football est interdite et passible de suspension ou d’expulsion. « La décision du gouvernement sud-africain compromet sérieusement la candidature nord-américaine », a tranché l’AIPS, rappelant que les relations entre le Maroc et l’Afrique du Sud ont frôlé la crise en 2004 à cause du Sahara marocain. Si la FIFA est d’habitude intransigeante sur ce genre d’écarts, son président Gianni Infantino va-t-il appliquer parfaitement la loi? Face au pays de l’oncle Sam auquel il doit son élection à la tête de l’instance suprême du football, il est clair que l’Italo-Suisse fera des pieds et des mains pour contourner les lois…