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Le dossier de la Fédération royale marocaine de football pour l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique était prêt mais la décision finale dépendait du gouvernement marocain qui a décidé de ne pas s’engager alors que toutes les conditions ne sont pas optimales.

«La décision de se porter candidat pour organiser la CAN dépend du Royaume du Maroc et de son gouvernement. En même temps, le dossier de candidature était prêt et la Fédération attendait l’aval des services compétents», avait confié un responsable fédéral. Ce mercredi, le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, a confirmé que le Maroc ne déposera pas sa candidature pour l’organisation de la 32è Coupe d’Afrique des nations devant se jouer à 24 nations.  « Le Maroc n’avait pas l’intention de présenter sa candidature pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations 2019 et ne le fera pas »Aucune véritable explication n’a été avancée pour justifier le refus de l’état marocain d’accueillir cet événement sportif. Mais l’on sait que Rabat, qui a mis fin à 32 ans de politique de la chaise vide au sein de la grande organisation panafricaine en janvier 2017, attache davantage de priorités à son image au sein de l’Union Africaine et beaucoup plus d’intérêts à ses relations politiques, diplomatiques et économiques avec ses partenaires du continent.  Disposant des infrastructures nécessaires pour abriter la CAN 2019, le Maroc a rapidement été placé parmi les grands favoris pour suppléer au Cameroun. Et comme l’avait signalé le président de la CAF Ahmad Ahmad, les progrès réalisés par le Maroc et sa participation au développement du football africain ont suscité pas mal de jalousie chez certains de ses partenaires africains. « Plusieurs pays en sont d’ailleurs jaloux », avait souligné le patron de l’instance africaine. Et cette jalousie est révélée par les fausses intentions qu’on a prêtées au Maroc avec sa supposée influence dans le retrait de la CAN 2019 du Cameroun. Beaucoup ont accusé Fouzi Lekjaa et la FRMF d’être derrière la décision de la CAF afin de récupérer l’organisation. Des suppositions et une « jalousie » qui pourraient compromettre la réelle influence du Maroc qui joue un rôle significatif pour la défense de ses intérêts au sein de l’organisation panafricaine depuis son élection au Conseil de paix, de sécurité et de gestion des conflits en Afrique. Cette hypothèse pourrait expliquer le refus « actuel » du Maroc mais à notre avis, il y a d’autres explications et certainement d’autres stratégies. Signalons seulement que la CAF attend toujours que les dossiers de candidature soient déposés, mais elle n’en a reçu aucun à quelques heures de la date limite des dépôts. Certes, on évoque l’Afsud, l’Egypte ou encore le Ghana mais pour l’instant, rien de concret n’a été déposé sur les bureaux d’Ahmad. Ce dernier pourrait se retrouver sans véritable candidat répondant au cahier des charges imposé par la CAF pour cette édition à 24. Et dans ce cas, qui le sauvera ? Le Maroc bien sûr et personne n’aura quelque chose à dire. A suivre