À Paris, Bruxelles ou Amsterdam, la soirée de vendredi s’est déroulée dans une atmosphère ordinaire malgré la qualification éclatante du Maroc pour la Coupe du monde 2026, acquise grâce à une victoire nette face au Niger (5-0).
Aucun concert de klaxons, aucune marée humaine dans les rues, aucune scène de liesse populaire ni même au Maroc, ni dans les grandes capitales européennes où vit une importante diaspora marocaine.
Ce calme apparent s’explique sans doute par la nouvelle dimension prise par les Lions de l’Atlas. Depuis leur retour en force sur la scène internationale, la qualification au Mondial n’a plus rien d’un exploit inattendu : elle est devenue une habitude. En validant leur billet pour la compétition nord-américaine, les hommes de Walid Regragui signent en effet leur troisième qualification consécutive, confirmant que le Maroc joue désormais dans la cour des grands.
Pourtant, l’histoire récente rappelle que chaque succès marocain peut provoquer des scènes spectaculaires en Europe. En 2022, lors du Mondial au Qatar, les victoires successives des Lions avaient déclenché de véritables vagues de ferveur. À Bruxelles, cafés et quartiers populaires avaient vibré aux couleurs rouges et vertes, dans une ambiance de fête rythmée par chants, drapeaux et klaxons, avant que les forces de l’ordre n’interviennent pour encadrer les rassemblements.
Quelques jours plus tard, l’exploit historique contre l’Espagne avait mis le feu à Barcelone : fumigènes, danses improvisées, tables de restaurants transformées en scènes de célébration, et une atmosphère électrique jusque dans les centres-villes.
Cette fois, en revanche, pas de débordement d’émotion : la qualification, facilité par l’élargissement du Mondial à 48 nations, est accueillie avec sérénité, comme une étape logique dans la trajectoire ascendante des Lions de l’Atlas. Une manière de montrer que le Maroc, désormais, s’installe durablement parmi les nations régulières du football mondial,
