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Avec un jeu séduisant, les Lions de l’Atlas ont forcé le respect à leur retour sur la scène footballistique mondiale après une longue traversée du désert et 20 ans de rêves brisés avec un brin de regret, d’inachevé en loupant la qualification pour le deuxième tour du rendez-vous russe.

Ils ont brillé de mille feux en offrant des prestations d’un football ouvert retrouvant, à l’occasion de cette réapparition, l’instinct et la puissance et entretenant cette volonté de faire vivre le ballon pour la beauté du jeu. Ils ont ainsi rayonné dans la poule de « la mort », dans un environnement difficile face à une pléiade de stars galactiques même si, au bout, le résultat ne leur a pas souri après un sulfureux Maroc-Espagne. En effet, au contact de l’élite mondiale, les joueurs ne se sont nullement rapetissés. Leur potentiel et une dose supplémentaire du plaisir à jouer leur ont ouvert les portes de la gloire du football plein. Après s’être plombés à l’entame face à la sélection iranienne (0-1), ils ont réagi pour bousculer la hiérarchie s’offrant un premier coup de projecteur devant les Lusitaniens de CR7 même si au finish, le résultat, synonyme d’élimination, les a trahis. Loin d’être domptés, les Lions blessés ont été directs, sans détours, pour empêcher que le doute s’installe, ou quitter la compétition « tête baissée ». L’équipe n’avait pas cherché à refuser l’opposition ou à brader le Mondial sans livrer avec courage la dernière bataille et relever le défi. Au contraire, elle a puisé cette force de caractère intrinsèque en montrant ses crocs car se devant de marquer son territoire, tout en allant braver le tourbillon ibérique pour se libérer, de cette pression « négative » paralysante. Les obstacles ne manquaient pas ni d’ailleurs l’envie de bien finir, se payant de surcroît une sortie honorable grâce à ce mémorial dernier tour de piste au rythme de la « Kalinka » (chant traditionnel russe) qui restera gravé dans les mémoires en profitant de la valeur de son jeu pour surmonter les émotions, faire souffrir les champions du monde de 2010 qui n’ont été sauvés que par la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) pour arracher, in extremis, le partage des points (2-2). Ce retour, qui a couronné un parcours sans anicroches aux éliminatoires africaines avec comme cerise sur le gâteau une première victoire et non des moindres face aux Eléphants ivoiriens dans leur antre (0-2), restera immortalisé, non seulement en tant que tournant décisif mais tel un doux souvenir à savourer et à préserver. C’est comme rebondissant sur un trampoline. C’est énorme ce que le team a réussi. C’est un fait indéniable à transformer en atout puisque les joueurs ont engrangé, sur le terrain, un peu plus de capital-confiance pour remettre le cap sur le continent. La page du Mondial est tournée mais les compétitions avec leurs exaltations, affolements et doses élevées d’adrénaline s’enchaînent pour baliser l’avenir. Après le sans-faute des locaux en CHAN, l’année a été faste pour les joueurs de Hervé Renard signant, aux éliminatoires de la CAN 2019, une première historique en s’offrant les Lions Indomptables du Cameroun (2-0). C’est une victoire avec le désir pour les Marocains, d’entamer le début d’un règne. C’est aussi un message qu’ils entendent bien faire passer en s’appuyant sur cette nouvelle génération exceptionnelle de joueurs ne manquant ni d’expérience individuelle ni de confiance, des atouts à convertir, en juin prochain, en valeur ajoutée au service du collectif au tournoi majeur africain (CAN).