Mohamed Ihattaren a relancé sa carrière de footballeur professionnel, mais il se confronte toujours à son pire adversaire : sa propension à prendre du poids rapidement. Dans un entretien accordé à Voetbal International, le milieu offensif marocain de 23 ans revient sur une période particulièrement compliquée, marquée par des excès et une profonde remise en question, tant physique que mentale.
Une discipline alimentaire stricte
Pour revenir à son meilleur niveau, Ihattaren doit rester vigilant sur son alimentation.
« Oui, j’ai tendance à prendre du poids. Ici, à Fortuna, tout est strictement encadré. Chaque repas est préparé au gramme près : petit-déjeuner, déjeuner après l’entraînement, et même le dîner que vous pouvez apporter du club. Je fais ainsi. Je m’accorde un restaurant une ou deux fois par semaine, généralement italien, et je prends mon temps pour savourer. Mais manger en vacances a toujours été mon point faible », confie-t-il avec franchise.
Les kilos en trop et le choc de la balance
Il se remémore une époque où il « n’avait plus de frein » :
« Cet été, je me suis lâché… et j’en ai payé le prix. À un moment, je pesais 117 kilos. Oui, 117 kilos. J’avais déjà commencé à perdre un peu avant de monter sur la balance, mais le choc a été immense. »
Un corps retrouvé grâce au travail acharné
Aujourd’hui, grâce à un travail acharné et une discipline rigoureuse, Ihattaren a retrouvé une silhouette adaptée au football de haut niveau.
« Maintenant, ça va beaucoup mieux. Je crois que je pèse 81 kilos. Ce n’était pas facile : entraînement intensif, souffrance, et parfois des larmes pendant des jours. Mon corps a dû complètement se transformer. Mais perdre ce poids était essentiel pour me rapprocher à nouveau du football. »
Cette franchise brutale met en lumière le parcours de rédemption du joueur, entre discipline, douleur et détermination, alors qu’il tente de reconstruire une carrière freinée par des excès et des circonstances difficiles.
Réponse aux critiques : l’attachement au Maroc
Critiqué aux Pays-Bas pour avoir ouvertement exprimé son attachement à la sélection du Maroc, Mohamed Ihattaren a tenu à répondre à ses détracteurs avec franchise et lucidité.
« On peut me traiter d’arrogant », admet-il, « mais ce qui compte vraiment, c’est que mes proches savent qui je suis. Je sais que j’ai bon cœur et que je suis quelqu’un de bien. »
Le joueur marocain reconnaît cependant que ses mots ont parfois manqué de prudence :
« Parfois, mes paroles manquent de sagesse. Je ne vais pas dire : d’un côté ceci, de l’autre cela. Je n’aime pas tourner autour du pot. Cela peut jouer contre moi. »
Une maturité retrouvée
Pour Ihattaren, cette période difficile relève avant tout de sa propre responsabilité.
« La morale de cette histoire, c’est que je ne veux blâmer personne pour ce qui a mal tourné ces dernières années, seulement moi-même. Je suis reconnaissant que cette période soit derrière moi. »
À travers ces confidences, le milieu offensif montre une maturité nouvelle et une prise de recul sur son parcours tumultueux, tout en affirmant son choix de représenter les Lions de l’Atlas sans regrets.