La carrière atypique de M'bark Boussoufa

M’bark Boussoufa fait partie de la génération dorée qui comptaient Wesley Sneijder, Rafael van der Vaart, Nigel de Jong et John Heitinga.

Des cinq, l’international marocain de 36 ans est le seul joueur n’ayant jamais joué en Eredivisie. Le Lion de l’Atlas a été formé à l’académie de l’Ajax d’Amsterdam avant de s’exiler en Londres. Chelsea l’a récupéré de l’Ajax alors qu’il n’avait que 16 ans. Trois ans plus tard, Boussoufa débarque à la Gantoise en parfait inconnu. Ce fut la révélation en Belgique.

La faute à Danny Blind

En 2006, le marocain a expliqué pourquoi il était parti tôt à l’étranger et pourquoi il n’est jamais revenu dans son natal. A l’époque, Boussoufa était devenu joueur vedette d’Anderlecht et élu Footballeur belge de l’année à deux reprises. Peu de temps après, il a choisi les roubles du FC Anzhi. 

« Mon football était assez bon selon l’entraîneur de l’Ajax A1, Danny Blind, mais mentalement, j’étais insuffisant. Quelle absurdité ! Juste parce que j’ai eu une fois un mauvaise évaluation ? » avait déclaré Boussoufa dans une interview datant de sa période mauve.

Plus tard, Danny Blind expliqua que le départ du marocain était « pour des raisons disciplinaires et parce qu’il n’était pas bien intégré dans le groupe… Mbark était fort techniquement, mais il y avait beaucoup de concurrence avec Pienaar et Sneijder. Certains joueurs ont besoin d’un détour avant d’y arriver. » 

Boussoufa y répliqua : « Il est vrai que parfois, j’avais un mauvais bulletin à l’école, mais Blind n’a pas pris la peine de me corriger. »

Boussoufa contre l’Ajax

Alors meneur de jeu d’Anderlecht, M’bark Boussoufa a croisé à deux reprises la route de l’Ajax en Europa League. « Pour être honnête, cette rencontre n’est plus aussi spéciale pour moi. Ça reste un match agréable mais ça joue moins que par le passé, » avait confie le marocain.

Malgré son départ précipité, Boussoufa n’a jamais oublié ce qu’il doit à ce club. « Le flair et le courage que j’affiche sur le terrain, je les ai appris à Amsterdam. Et si aujourd’hui, je frappe aussi bien du pied droit que du gauche, c’est grâce à l’Ajax. Mais je n’ai rien à prouver à Dany Blind ou à l’Ajax. Il ne faut pas toujours nourrir de sentiment de revanche à l’égard d’un coach qui veut faire un bon match, » avait-il précisé.

Boussoufa, un sacré Lion

Ainsi, la particularité de M’bark Boussoufa, c’est qu’il n’a jamais disputé un match professionnel avec un club des Pays-Bas. Lokomotiv, Al Jazira (mondial des clubs) et Al Shabab. Actuellement, il est sous contrat avec Al Sailiya jusqu’au 30 juin prochain.

Avec les Lions de l’Atlas, Boussoufa a dû attendre 2016 et l’arrivée de Hervé Renard pour devenir un maillon indispensable. Il a réalisé un belle CAN-2017 avant d’enchaîner par une belle participation à la Coupe du monde 2018.

Le médian marocain n’a raté aucune minute des matchs des Lions de l’Atlas dans ces deux compétitions majeures. Une belle performance pour terminer une carrière en dents de scie.

A 13 ans, Boussoufa bat le record de jonglage