AMF_Lions
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Depuis sa création, l’Académie Mohammed VI de Football (AMF) s’est imposée comme l’un des piliers du développement du football au Maroc. Grâce à une infrastructure de haut niveau, un encadrement technique rigoureux et une vision à long terme, elle a permis l’émergence de nombreux talents qui alimentent aujourd’hui les clubs professionnels, tant au Maroc qu’à l’étranger.

Les exemples de réussite ne manquent pas : plusieurs joueurs issus de l’AMF ont intégré la Botola Pro et même les grands championnats européens ou se sont illustrés en sélection nationale.

Pourtant, nombreux sont les supporters qui s’interrogent légitimement sur la forte présence de joueurs issus de l’Académie Mohammed VI dans les différentes sélections nationales, des Lionceaux jusqu’aux Lions de l’Atlas. Certains vont jusqu’à se demander si le simple fait d’avoir été formé dans cette prestigieuse structure suffit à ouvrir les portes de la sélection. D’autres, de leur côté, revendiquent la convocation d’académiciens avec les Lions de l’Atlas, sans toujours tenir compte du critère essentiel du mérite sportif.

Une formation d’élite, mais pas une garantie

Il est indéniable que l’AMF représente une réussite en matière de formation. Son rayonnement dépasse les frontières du royaume, et elle a contribué à structurer le football de jeunes avec une approche professionnelle. Toutefois, il ne faut pas confondre formation de qualité et sélection automatique en équipe nationale.

La sélection nationale n’est pas une vitrine pour exposer les joueurs. Qu’elle soit A, olympique U20 ou U17, l’intégrer doit avant tout reposer sur des critères sportifs : forme du moment, compétitivité, rendement en club, profil tactique, complémentarité avec le groupe… Un joueur, aussi bien formé soit-il, n’a pas vocation à intégrer l’équipe nationale s’il ne répond pas aux exigences du haut niveau au moment T.

Le mérite, seul critère légitime

Dans un football moderne et compétitif, la sélection ne peut reposer que sur le mérite. La priorité doit être donnée aux joueurs les plus performants, qu’ils soient issus de l’AMF, d’un club local, d’un centre de formation européen ou d’un parcours amateur. Le football est riche de trajectoires diverses, et réduire la tanière à un vivier unique irait à l’encontre de la diversité qui fait justement la force du Maroc.

Les joueurs formés à l’AMF doivent être considérés comme n’importe quels autres espoirs du football marocain : des candidats sérieux mais pas des élus d’office.

Un label de qualité, pas un laisser-passer

Il serait donc erroné de voir en l’AMF une sorte de « label officiel » qui garantit une place chez les Lions de l’Atlas. Si certains joueurs issus de cette académie ont brillé en sélection, c’est parce qu’ils l’ont mérité par leurs performances et leur progression dans leurs clubs respectifs, pas simplement parce qu’ils ont été formés à l’AMF.

La tanière est un espace d’élite, où seule l’excellence sportive, mentale et tactique doit permettre l’accès. La formation, aussi prestigieuse soit-elle, n’est qu’un point de départ, jamais une finalité.

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