Alors que l’Olympique de Marseille n’a jamais vraiment su valoriser ni intégrer pleinement Azzedine Ounahi dans son projet sportif, le club phocéen se montre pourtant intransigeant sur le prix de son transfert qu’il valorise allègrement.
Ce paradoxe pourrait susciter l’incompréhension, d’autant que le joueur, jugé indésirable quelques mois seulement après son arrivée à l’OM, est désormais estimé bien au-dessus de sa réelle valeur marchande.
Le Panathinaïkos, où l’international marocain a été prêté cette saison, pensait pouvoir conclure son transfert définitif pour environ 7 millions d’euros. Un montant cohérent au regard du contexte et de la situation contractuelle, mais insuffisant aux yeux des dirigeants olympiens. Ces derniers exigeraient désormais près de 12M€, soit bien au-delà de sa cote actuelle sur le marché.
Recruté pour 10M€ en janvier 2023 (8M€ d’autres sources), peu après sa Coupe du monde brillante avec le Maroc, Ounahi n’a jamais véritablement trouvé sa place à Marseille. Néanmoins, son prêt en Grèce s’est révélé plutôt convaincant, notamment lors de la deuxième partie de saison où il a retrouvé du rythme et de l’impact dans le jeu qui lui ont permis de retrouver sa place de privilégié parmi les Lions de l’Atlas de Walid Regragui.
L’OM justifie sa position par la forme actuelle du joueur et par l’intérêt croissant de plusieurs clubs européens, ce qui renforcerait sa valeur. Mais cette logique peine à convaincre lorsque l’on se rappelle du peu d’espace que lui ont accordé les entraîneurs successifs à Marseille. Le dossier reste donc ouvert, et il faudra voir si un club acceptera de répondre aux exigences marseillaises pour un joueur encore sous contrat jusqu’en 2027.
Et si aucun club n’offre les 12 M€ exigée ?
Reste à savoir comment l’OM réagira si aucune formation ne se montre prête à répondre à ses exigences financières. Plusieurs scénarios se dessinent. En l’absence d’une offre satisfaisante, le club phocéen pourrait opter pour un nouveau prêt d’Azzedine Ounahi, dans l’espoir qu’une saison pleine, notamment en vue de la CAN 2025, relance sa valeur sur le marché. Une option stratégique qui permettrait également de soulager la masse salariale tout en maintenant le joueur compétitif.
À défaut, Marseille pourrait être contraint de réviser ses ambitions à la baisse et d’accepter une offre inférieure aux 12 millions d’euros espérés, surtout si les besoins financiers se font urgents avant la clôture de l’exercice comptable.
Enfin, le moins souhaitable des scénarios serait de conserver le joueur contre son gré, sans garantie de temps de jeu, au risque de figer sa progression et de voir sa cote continuer à chuter.
Quoi qu’il en soit, l’OM devra rapidement trancher sur le cas Ounahi, un dossier devenu emblématique de sa politique de gestion des talents et de valorisation de ses actifs.