Image lionsdelatlas par défaut

Jamal Sellami, entraîneur de l’Équipe nationale A’, n’a pas trouvé mieux que de blâmer ses joueurs pour ce nul qui équivaut à une défaite. Il ne les a pas ménagés, leur reprochant d’avoir été incapables de se comporter correctement devant un adversaire pourtant plus que prenable. Pire, les Palestiniens ont failli ouvrir la marque, n’était-ce le plongeon suicidaire du gardien Mehammedi (19e). Kaabi, lui, trouva le moyen de mettre dans les nuages un ballon qu’il pouvait loger au fond des filets du gardien palestinien (26e). Les occasions de but se comptaient sur les bouts des doigts et allaient se raréfier encore plus en deuxième mi-temps.

Les Marocains faisaient montre d’un manque d’homogénéité criant, eux, qui ont joué pas moins de trois matches amicaux (Cameroun, Nigeria et Jordanie). Les faiblesses sont nombreuses : manque de lucidité et de concentration, déchets techniques, absence d’animation offensive et défensive, en dehors de quelques étincelles en seconde période. Le team national était tout simplement une mosaïque, sans âme et sans inspiration. Même l’artificier du nom de Nahiri avait la poudre mouillée, ratant tous les tirs qu’il avait l’habitude de concrétiser au sein de son équipe (FUS). À court de jus, les Palestiniens se sont complètement repliés en seconde période, subissant un jeu devenu quasiment à sens unique. La partie s’est alors transformée en une séance d’attaque contre défense qui a révélé au grand jour tout le gouffre que Sellami doit combler avant d’obtenir une équipe compétitive.

La poignée de supporters présents dans le grand stade désert et glacial ne pouvait cacher sa déception, d’autant que rien ne justifiait la pâleur d’un team réuni pourtant depuis assez de temps. La désaffection du public indiquait que la déception de Maroc-Côte d’Ivoire était toujours là, présente dans les esprits. Le grand gagnant de ce match amical n’est autre que l’entraineur de la sélection palestinienne, qui s’est réjoui du nul arraché en alignant une équipe en construction, constituée majoritairement de jeunes olympiques, en l’absence de titulaires, pour raison de blessures. On comprend alors la colère de Sellami qui, en fait, doit assumer au lieu de jeter la pierre à ses joueurs.