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Toujours tiré à quatre épingles, cheveux blancs soigneusement coiffés, Giovanni Trapattoni impose naturellement le respect, sans avoir de besoin de brandir son CV. Pourtant il pourrait. En 35 ans de carriére, il a dirigé huit clubs : la Juventus de Turin, l’Inter Milan, le Bayern Munich, Cagliari, la Fiorentina ou encore le Benfica ainsi que trois sélections nationales : l’Italie, la République d’Irlande et la sélection du Vatican. Le « Trap » comme il est surnommé, c’est un palmarés riche de 22 trophées, notamment dix championnats dans quatre pays différents.

Mais litalien ne vit pas avec le passé. A 75 ans il ne pense encore qu’à l’avenir, évolue avec le temps, s’adapte à tout et réussit toujours à faire passer son message à des jeunes générations à qui il impose un respect naturel. Avec peut-être,une expérience au Maroc selon les derniéres sorties de presse.

Enfin – et surtout -, Trapattoni, c’est un caractére, une mine de connaissances, d’anecdotes et de déclarations fracassantes. Lionsdelatlas. net en a réuni quelques unes des plus marquantes.

« Je ne suis pas intéressé par ce que j’ai fait mais par ce que je vais réussir à construire. Le philosophe dit : &lsquola force de l’homme est dans le futur' » A 70 ans passés, la passion du football est toujours aussi dévorante.

« Ma femme n’arrête pas de me demander : &lsquoQuand est-ce que tu vas enfin t’arrêter ?’ Je lui réponds à chaque fois : ‘Un jour !' » . au grand désespoir de son épouse Paola!

« Si désormais le monde va deux fois plus vite, il faut savoir s’adapter et changer de pas. Lutter contre Internet ne sert à rien. Il vaut mieux profiter des avantages qu’il offre. Il est doncégalement inutile de regretter le football d’une autre époque » Une grande capacité d’adaptation, le secret de la longévité

« Le football a beaucoup changé au cours des dix derniéres années. Les joueurs n’hésitent plus à aller voir ailleurs et aux quatre coins de l’Europe. Les vestiaires sont devenus des lieux d’échange culturel. Je pense que le football est un laboratoire de la mondialisation » Un Italien à la tête de l’équipe d’Irlande, une vision internationale

« Il faut faire preuve d’expérience, bien connaître le football international pour réussir à vivre en symbiose dans des mondes différents. Il faut s’adapter à la langue, à la nourriture, aux habitudes du pays et surtout ne jamais improviser pour réussir à se faire accepter. Sinon, on se retrouve comme un éléphant dans un magasin de porcelaine » A propos de son expérience à Salzbourg en 2007, conclue sur un titre de champion

« L’expérience est de nouveau à la mode. Personnellement, je pense que le football est comme une grande école. Il y a toujours des choses à apprendre. Les gens comme moi ou comme Alex Ferguson ont simplement passé un peu plus de temps sur ses bancs que les autres éléves.  » La voix de l’expérience

« Quand on m’a dit que j’allais faire mes débuts en Serie A avec Milan contre Spal, dans les années 60, j’avais de la fiévre. Mais je ne l’ai dit à personne. Je ne voulais pas manquer le train qui m’attendait. Je ne savais pas s’il repasserait un jour.  » Un bref retour sur ses premiers pas dans la planéte foot

« Del Piero fait partie de ces joueurs qui resteront dans les annales comme Piola ou Boniperti. Pas seulement dans les almanachs » La classe du « Trap » sensible à l’élégance du « Pinturicchio »

« Enzo Bearzot a été le Garibaldi du calcio. Avec un groupe de fidéles, comme les mille de Garibaldi, il a uni l’Italie en remportant la Coupe du Monde 1982 alors que personne n’y croyait » Un hommage et une comparaison entre deux héros de l’Italie « En suivant le ballon, j’ai vu notre pays grandir et prospérer » Un sport et un pays qu’il a dans la peau

« Pour gagner aujourd’hui, il nous manquait un homme. Plus qu’un homme, je dirais un Homme, avec un grand H.  » Aprés une défaite de l’Inter face au Rapid Vienne (1:2) en Coupe UEFA 1990/91 marqué par l’absence sur blessure de Lothar Matth&aumlus

« Le ballon est une belle chose. Mais il ne faut pas oublier une chose : il est plein d’air.  » Une maniére élégante de dégonfler les têtes et de gérer les egos

« Je ne suis pas la Lollobrigida, ni Marilyn Monroe. Je ne mérite pas autant d’attention. Même si moi aussi j’avais un beau derriére ! » 72 ans et toujours attentif à son apparence