Des mouvements de colère à répétition sont enregistrès sur les chantiers de la Coupe d’Afrique des Nations de football que doit abriter le Cameroun en 2019. Le plus récent a concerné certains ouvriers des chantiers de la ville de Garoua dans le nord du Cameroun.
Principale revendication, des arriérés de salaire qui varient, selon les grévistes, entre quatre et six mois. Il s’agit du troisième mouvement d’humeur enregistré depuis le début de l’année sur l’ensemble des chantiers de la Can 2019. Pendant deux jours, près de 800 ouvriers engagés sur les chantiers de la Can 2019 par la société Prime Potomac ont manifesté leur mécontentement à Garoua dans le nord du Cameroun. Pancartes en main, ils ont en plus effectué une marche de protestation vers les services du gouverneur de la région du Nord, dont Garoua est le chef-lieu. « Je suis à cinq mois sans salaire, ma femme a accouché il y’a une semaine, mon enfant ne connaît même pas l’odeur de l’eau de Cologne », lance un ouvrier gréviste. VOA Afrique a en outre appris que, 3. 000 ouvriers sur les 4. 500 que comptait Prime Potomac sur ses différents chantiers à Garoua, ont été déclarés en cessation d’activités. L’entreprise ayant acquis du matériel pour faire avancer les travaux. Mais, « toutes ces personnes libérées ont été payées au mois en mars 2018 », rassure M. Edibi Nkolo. Grèves à répétition . En fin juin dernier, certains ouvriers du chantier du stade qui devra abriter le match d’ouverture de la CAN à Olembe, en banlieue de Yaoundé, ont observé deux jours de cessation d’activités. La troisième mission d’inspection de la CAF est attendue au Cameroun dans de prochains jours. Le cabinet d’audit Roland Berger est annoncé au Cameroun. Ce cabinet viendra jauger les infrastructures du Cameroun pour la CAN. La ville de Garoua est l’une des étapes de cette descente sur le terrain. « Les différents chantiers évoluent, comme toute entreprise, il peut y avoir de petites difficultés à l’origine de récents malentendus. Les travaux se poursuivent sur tous les chantiers à Garoua », a déclaré, Jean Abaté, gouverneur de la région du Nord.