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Au cours d’un long entretien accordé à Il Secolo XIX, le milieu offensif du Genoa Adel Taarabt a expliqué comment il s’était remis dans le droit chemin après plusieurs mois compliqués.

Un évènement. Dimanche dernier, sur la pelouse de l’Udinese (1-0, 3e journée de Serie A), le milieu offensif du Genoa Adel Taarabt (28 ans) disputait l’intégralité de la rencontre face au club du Frioul. Une première depuis son arrivée au club, à l’été 2016. Il fallait en effet remonter au 3 janvier 2016 pour trouver trace d’un dernier match plein de l’international marocain (18 sélections, 4 réalisations). C’était avec la réserve de Benfica, en déplacement à Freamunde (1-0, Ledman Liga Pro). Entre les deux, l’ancien Lensois a connu une sacrée traversée du désert. « Quand je suis arrivé (à Benfica), l’entraîneur était (Jorge) Jesus. Ensuite, il est allé au Sporting, le club rival, et Rui Vitoria est arrivé. C’est vrai, je n’étais pas bien physiquement, j’ai pris quelques kilos parce que je mangeais beaucoup. Après il y a eu des problèmes. Je suis allé au Genoa, ça a été dur. J’ai perdu la motivation, l’amour du football. J’étais un passionné du jeu, je regardais des matches de tous les championnats. Mais j’ai perdu cet amour du football », expliquait-il en juillet à la chaîne de télévision marocaine Arryadia. Une confession qui en dit long sur son état d’esprit à l’époque. Depuis, les choses ont changé, comme le natif de Berre-L’Étang l’a raconté ce jeudi dans les colonnes du quotidien italien Il Secolo XIX. « J’ai joué 90 minutes et je veux remercier l’entraîneur (Ivan Juric). Je m’entraînais seul et j’ai pris mon courage à deux mains pour aller lui parler. Je lui ai demandé une deuxième chance, il m’a dit qu’il n’avait rien contre moi et il m’a donné une semaine pour montrer ce que j’étais capable de faire. (. ) J’ai travaillé comme un acharné, j’ai fait beaucoup d’efforts. Vraiment beaucoup. Je peux même dire que je n’ai jamais autant travaillé qu’ici, au Genoa. Courir, travailler avec le ballon et sous pression », a confié celui qui est également passé par Tottenham, QPR, Fulham ou encore l’AC Milan. 11 kilos perdus en moins d’un mois ! Ce dernier, pointé du doigt pour son surpoids depuis plusieurs mois notamment lors de son passage à Benfica, semble dès lors avoir eu un déclic. « Tu ne peux pas t’amuser et être footballeur en même temps. Footballeur, c’est un métier. J’ai dû changer et vivre comme un vrai professionnel », a-t-il lancé avant de poursuivre. « J’ai tout changé. Je mange bien, je bois bien, je vis bien, je me couche tôt, vers 23 heures. Je ne pouvais pas continuer comme je le faisais. J’ai suivi un régime sévère et j’ai perdu 11 kilos en trois semaines et demi sans mettre ma condition physique en danger. C’était dur, mais ça valait le coup », a-t-il assuré, avouant avoir repris goût au football. « J’avais perdu l’amour du football. Si mon équipe perdait, je rentrais chez moi et je m’en moquais. Aujourd’hui, si on perd, ça m’énerve. Cet entraîneur m’a aidé à aimer à nouveau le football », a-t-il conclu. Désormais remis en selle, il va devoir prouver sur la durée pour rattraper le temps perdu. Titulaire lors des 3 premières journées de Serie A, le Lion de l’Atlas, qui n’est « pas encore à 100% « selon ses propres dires, est parti pour. Le Genoa, seizième au classement avec un seul petit point au compteur, aura bien besoin de lui. Et, s’il parvient à relever son défi, Adel Taarabt retrouvera peut-être la sélection nationale, à la lutte pour se qualifier pour le Mondial 2018 en Russie (actuellement 2e de sa poule, à un point du leader, la Côte d’Ivoire). Mustapha Hadji, adjoint du sélectionneur Hervé Renard, l’a évoqué à demi-mot dans les colonnes du Matin. « Je n’ai jamais coupé les ponts avec Adel. J’ai de l’affection pour lui. Malheureusement, il a gâché plusieurs années de sa carrière. C’est un joueur avec un talent inouï. C’est à lui de continuer à bosser pour donner un jour l’opportunité au sélectionneur national de le retenir », a-t-il indiqué. Qui sait ?