Aligné vendredi soir face au Niger, Brahim Diaz n’a pas totalement répondu aux attentes placées en lui sous le maillot des Lions de l’Atlas. Le joueur du Real Madrid, censé dynamiser l’entrejeu et porter le jeu vers l’avant, a livré une prestation en demi-teinte.
Un rôle attendu, mais mal exécuté
Avec son profil technique et sa capacité à éliminer, Diaz était attendu comme un accélérateur de jeu. Pourtant, son influence s’est avérée limitée. Trop souvent, le numéro 10 des Lions de l’Atlas a ralenti le tempo en multipliant les touches de balle et en privilégiant des passes sécurisées vers l’arrière ou sur les côtés, au détriment des projections offensives. Un choix qui a freiné la fluidité du jeu marocain, alors que la mission était d’installer une domination rapide.
Une exigence légitime du public
Si les critiques émergent, c’est aussi parce que Diaz a habitué les observateurs à un registre plus incisif en club. Le public marocain, de plus en plus exigeant depuis les performances mondiales des Lions de l’Atlas, attend logiquement que les cadres et joueurs techniques assument pleinement leurs responsabilités en sélection, même en début de saison.
Les axes de progression
Pour inverser la tendance, Brahim Diaz devra simplifier son jeu, limiter les touches de balle inutiles et surtout chercher davantage la verticalité. Son talent individuel est indiscutable, mais c’est sa capacité à le mettre au service du collectif qui déterminera sa réussite avec les Lions.
Il faut admettre que les Lions de l’Atlas ont mieux joué après la sortie de Brahim Diaz remplacé par Chemsedine Talbi à la 77è minute. L’entrée en jeu de Bilal El Khannouss et Azzedine Ounahi, dix minutes plutôt a dynamisé l’attaque marocaine
Un potentiel toujours intact
Si Brahim Diaz n’a pas pleinement convaincu vendredi soir face au Mena, son match mérite d’être nuancé. Nous sommes en tout début de saison, une période où la plupart des joueurs abordent les rencontres internationales avec prudence. La crainte des blessures est bien réelle, car une indisponibilité à ce stade pourrait compromettre leur préparation et leur place en club.
Cette retenue se ressent dans le jeu : moins de prises de risques, davantage de passes latérales ou en retrait, et une tendance à jouer avec le frein à main. Diaz n’a pas échappé à cette logique. Attendu comme un dynamiteur capable de porter le ballon vers l’avant et d’accélérer les transitions, il a finalement livré une prestation en demi-teinte, marquée par une certaine timidité dans les choix offensifs.
Cependant, il serait prématuré de tirer des conclusions hâtives. Brahim reste un joueur talentueux, capable de faire basculer un match grâce à sa vision et à sa technique. Son rendement devrait s’améliorer au fil des rencontres, à mesure qu’il retrouvera rythme, confiance et automatismes, mais sa prestation face au Mena mérite cette critique.
En somme, plus qu’une contre-performance inquiétante, son match contre le Niger illustre surtout un contexte particulier : celui d’un début de saison où la gestion physique prime sur l’éclat individuel.