Depuis novembre 2023, le Maroc s’est offert un sélectionneur au palmarès unique en la personne de Jorge Vilda, champion du monde avec l’Espagne. Mais au-delà du titre planétaire, c’est un bâtisseur que les Lionnes de l’Atlas ont accueilli.
À quelques semaines du coup d’envoi de la CAN Féminine 2024, organisée au Maroc, l’ancien coach de la Roja féminine affiche une ambition claire sur le site de la CAF : « transformer le potentiel marocain en résultats concrets… Ce n’est pas une pression négative. C’est une immense envie de bien faire. »
Séduit par le sérieux du projet et la qualité des infrastructures marocaines, qu’il qualifie parmi les meilleures au monde, Vilda a rapidement accepté l’offre de la Fédération. Entouré d’un staff qu’il a pu constituer lui-même, il s’attelle depuis à construire un collectif solide et solidaire, malgré la diversité des parcours et des cultures.
« Ce sont les joueuses qui rendent les choses faciles. Elles sont très engagées pour le maillot. »
Vice-championnes d’Afrique et huitièmes de finaliste au dernier Mondial, les Lionnes n’ont jamais autant fait rêver. Pour Vilda, cette équipe est un diamant à polir. Son approche humaine et rigoureuse vise à créer un groupe uni, respectueux et combatif. « Je peux garantir que nos joueuses se battront sur chaque ballon. »
Sur le plan sportif, le groupe A de la CAN – avec la Zambie, la RD Congo et le Sénégal – est dense. Mais Vilda préfère parler de conquête plutôt que de pression : « Chaque victoire sera une conquête. Et nous voulons avancer match après match. »
Fort de 17 années au sein de la Fédération espagnole, où il a gravité de préparateur physique à sélectionneur de l’équipe A, Vilda met aujourd’hui toute son expertise au service d’un nouveau défi : porter le football féminin marocain encore plus haut. « Le Maroc m’a offert les conditions idéales pour travailler. Je suis fier de ce que nous construisons ici. »
Avec l’appui d’un public passionné et la fierté de jouer à domicile, les Lionnes visent un sacre historique. Une promesse : pas de discours en l’air, mais des efforts, de la sueur, et une nation à faire vibrer.