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Si 2017 était, à bien des égards, l’année de « résurrection » du football national et de son retour au-devant de la scène continentale, 2018 a sonné sa « réapparition » en une phase finale de Coupe du monde, un titre du CHAN et un sacre africain du Raja.

Vingt ans d’attente, vingt ans de déceptions…C’est fini ! « Les Lions de l’Atlas verront la Russie en 2018 », avait-on lu sur les Unes de tous les médias nationaux, euphoriques après l’avènement du tant attendu. Dans les artères du royaume, et celles d’ailleurs, les Marocains ont massivement investi les rues pour célébrer la victoire du Maroc face à la Côte d’Ivoire (2-0) à Abidjan pour le compte de la dernière journée des éliminatoires. Ils ont désormais un groupe fort et une équipe jeune et homogène, capable de défendre les couleurs nationales et d’aller le plus loin (possible) dans la plus prestigieuse des compétitions footballistique (04 juin au 15 juillet 2018). Le tirage au sort: le Maroc dans le groupe de la mort ! C’était un vendredi (01/12/2017) au Kremlin à Moscou, le Maroc connaît enfin ses adversaires. Héritant d’un groupe qui comporte le Portugal, champion d’Europe en titre, l’Espagne (Championne du monde 2010) et de l’Iran, le doute commence à s’immiscer et les plus romantiques estimaient qu’une victoire contre l’un des deux ogres ibériques ouvrira grand les portes des huitièmes. Si les Nationaux n’ont pas abouti à cette fin et loupé une deuxième qualification au 8è de finale, c’est surtout à cause d’une défaite « surprise » d’entrée face à l’Iran, considéré par « tout le monde » comme le maillon faible de ce groupe. Cependant, le retour des Lions de l’Atlas au Mondial était qualifié par les grands spécialistes du ballon rond, marocains soient-ils où étrangers, comme « très séduisant ». il y en avait même ceux qui ont fait du Maroc l’équipe qui possède le jeu le plus beau et qui offre le plus grand plaisir du jeu! En effet, face aux Portugais, les Marocains se sont montrès très solides obligeant les Lusitaniens à se plier en défense presque pendant toute la rencontre. Malheureusement Cristiano Ronaldo est là. Quintuple ballon d’or et grand habitué des grands rendez-vous qu’il est, il a su déverrouiller la défense marocaine en concrétisant la seule occasion qu’il s’est offert. Face aux Espagnols de Ramos, d’Isco et compagnie, les Lions de l’Atlas ont joué « peut être » le match de leur vie, faisant souffrir les champions du Monde de 2010, sauvés en toute fin de rencontre par le fameux « VAR ». La match s’est finalement soldé sur un nul (2-2). Le Maroc remporte le CHAN 2018 Six mois auparavant, pour le compte du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN-2018), les Lions de l’Atlas, cette fois-ci locaux, avaient déjà donné le ton. Après avoir été désigné pays hôte de cette compétition, en remplacement du Kenya, au regard des retards accumulés et de différents rapports des missions d’inspection conduites dans le pays, les Marocains s’étaient vus, malgré eux, mettre à la place de favoris grandissimes. Sur papier ! Évoluant dans le groupe A, les Nationaux se sont qualifiés premiers avec 7 points, ex-æquo avec le Soudan. Après ce premier tour, les hommes de Jamal Sellami ont su monté, crescendo, en puissance en battant en ¼ de finale la Namibie (2-0), en ½ finale la Libye (3-1), avant d’écraser les Super Eagles nigérians (4-0) en finale. Une belle victoire surtout devant un public, qui a parfaitement honoré son statut de joueur N°12. El Kaabi, la révélation de l’année Outre le Graal africain, ce championnat a établi l’acte de naissance d’un joueur hors norme, un « Renard de surface » pas comme les autres, Ayoub El Kaabi. En effet, l’ex-joueur du RAC Casablanca et de la Renaissance de Berkane et actuel sociétaire du Hebei China FFC a signé une apparition exceptionnelle. Tremblant les filets à 9 reprises en 6 matches, ce « presque inconnu » a largement mis à l’écart le record précédent appartenant au Zambien Given Singuluma (5 buts). Cette réussite a mis son nom en tête des listes de recrutement de plusieurs club du Maroc, de l’Europe, du Golfe et de la Chine. Ce n’est pas ici la fin de l’histoire. Cette remarquable prestation lui a permis d’intégrer le groupe des 23 ayant fait le voyage en Russie. Inimaginable pour un joueur, qui évoluait deux ans auparavant dans la Botola D2. 15 ans après, le Raja sur le toit de l’Afrique Et comme il y a une situation initiale, et un « un nœud », il fallait un Raja de Casablanca pour assurer une fin heureuse et clôturer le feuilleton des exploits du football marocain, en s’adjugeant la Coupe de la Confédération africaine. Un Trophée que les Vice champions du monde 2013 attendent depuis 2003. Impressionnant depuis le début de cette compétition, le Raja « Mondial » n’a pas laissé filer la chance d’honorer ce qualificatif, mettant un terme à quinze ans de disette continentale. En finale, les équipiers de Badr Banoun se sont disposés des redoutables Congolais de l’AS Vita Club sur un score de 3 buts à 0, dans un Complexe Mohammed V des grands jours. Malgré leur défaite au match retour (1-3), le maestro Abdellilah Hafidi a offert la Coupe aux siens, en inscrivant ce but en or à l’extérieur. Comme en 2017 et 2018, l’année 2019 s’annonce également très prometteuse pour le football national. Avec la qualification des Lions de l’Atlas à la CAN et la participation de cinq clubs aux compétitions africaines. Le meilleur reste à venir. Certainement !